Un article récent a indiqué que l’économie était condamnée si les mères ne retournaient pas au travail. J’ai été un peu choquée et j’ai dû vérifier la date de l’article pour être absolument sûre qu’il avait été écrit en 2020. Est-ce que cela signifie que l’économie se portera bien si les pères ne retournent pas au travail? La tâche de sauver l’économie reposerait-elle sur les épaules des mères, ces super-femmes qui parviennent à travailler à plein temps tout en élevant une famille?
La sécurité en péril à l’extérieur de la maison
Blague à part, pour que le pays retrouve sa pleine productivité, nous devons rétablir le plein emploi des parents des deux sexes (et aussi des « non-parents » qui s’occupent d’enfants ou de personnes âgées). Le retour au travail pose des problèmes particuliers à ces personnes. Les possibilités de garde d’enfants sont limitées et le retour tant attendu à l’école en personne est encore loin; les gouvernements, les conseils scolaires et les éducateurs attendent impatiemment la fin de la pandémie pour le retour en classe. Le risque d’exposition au virus augmente lorsqu’on se rend sur le lieu de travail, à la garderie ou à l’école. Les parents sont donc motivés à assurer la sécurité de leur famille en restant à la maison.
Pour de nombreux employés (et leurs employeurs), le télétravail permanent à temps plein est possible. Mais ceux qui optent pour cette formule doivent parfois jongler avec l’école à domicile ou la garde d’enfants en plus de leur travail. Si l’on peut dire qu’ils « ont tout », en réalité, ces employés sont déchirés entre leurs engagements envers leur famille et leur travail. Cela peut nuire à la santé physique et mentale de l’employé et, par conséquent, à son rendement.
Une tolérance temporaire?
Au plus fort de la pandémie, il y avait un certain niveau de compassion et de tolérance pour les personnes dans cette situation temporaire, notamment quand un ou deux enfants apparaissaient à chaque vidéoconférence. Avec le temps, cette tolérance semble s’estomper. Si les employeurs doivent toujours accommoder un employé qui doit travailler à domicile pour s’occuper de ses enfants, il est temps de réévaluer le soutien qu’ils peuvent apporter.
Reconnaissant qu’un employé en bonne santé est un employé performant, l’employeur qui souhaite retrouver ses revenus d’avant la pandémie doit sortir des sentiers battus pour répondre aux besoins de ceux qui ont des enfants, en particulier de jeunes enfants qui ne peuvent rester longtemps sans surveillance.
Un rappel à point nommé
Le fait de couvrir le coût de la livraison d’épicerie ou d’un service d’abonnement aux repas, soit directement ou au moyen d’une allocation de dépenses imposable, permettrait aux employés d’avoir l’esprit tranquille, de disposer d’un peu plus de temps et d’obtenir le soutien financier nécessaire pour pouvoir plus facilement utiliser ces services. De même, encourager l’utilisation de services de pharmacie par la poste pour les ordonnances pourrait être le coup de pouce nécessaire pour explorer les solutions du régime d’avantages sociaux qui peuvent faciliter la vie.
La plupart des employeurs disposent d’un PAE qui offre plus qu’un simple soutien en matière de santé mentale. Un rappel des offres supplémentaires du PAE peut être bienvenu pour les employés qui ont besoin d’aide, que ce soit pour la garde d’enfants, les soins aux personnes âgées, l’alimentation, la forme physique ou même les finances.
Un chemin inconnu
Nous vivons une époque intéressante et remplie de défis. Remettre notre économie sur pied nécessitera un effort de la part de tous les employés : les mères, les pères, leurs collègues et leurs employeurs. C’est le début d’un voyage en territoire inexploré. Restez à l’écoute de vos employés et soyez prêts à les soutenir au moyen de solutions innovantes.
Vous savez que vous pouvez y arriver. Vous l’avez fait en mars, vous pouvez le faire à nouveau.