Si vous avez appris qu’un∙e de vos employé∙e∙s vient de recevoir un diagnostic de diabète de type 2, que pouvez-vous lui dire? Lizann Reitmeier, notre chef de la pratique en santé, a ce conseil à vous donner.
Cher∙chère collègue nouvellement diagnostiqué∙e,
Quelle coïncidence! Novembre est le mois de la sensibilisation au diabète. Je suis désolée que vous en soyez plus que jamais conscient∙e. Je sais que nous avons tous les deux des proches atteints de cette maladie, donc ce n’est pas nouveau. Je veux simplement vous rappeler certaines choses.
Ce n’est pas votre faute.
Le diabète de type 2 est l’incapacité de l’organisme à produire suffisamment d’insuline ou à l’utiliser correctement. Bien que certaines personnes puissent gérer cette condition avec un régime et de l’exercice, vous ne l’avez pas attrapée en mangeant du sucre. La génétique joue un rôle. C’est donc une chose de plus que vous pouvez reprocher à vos parents.
Le diabète peut vous surprendre. Plusieurs facteurs autres que génétiques sont des facteurs de risque, comme l’hypertension artérielle ou le taux élevé de cholestérol. Notons aussi l’excès de poids et l’âge (plus de 40 ans). Il existe d’autres facteurs de risque moins bien connus. Diabètes Canada a un test ici (en anglaise seulement) qui aide à identifier les risques. Vous devriez le partager avec vos frères et sœurs.
Il n’y a pas de remède.
Désolée de le dire, bien qu’il existe de bons traitements. Le traitement à l’insuline, inventé il y a près de 100 ans pour traiter le diabète de type 1, permet de mieux réguler la glycémie. De même, les traitements pour le diabète de type 2 ont connu des progrès significatifs. Vos nouveaux meilleurs amis, votre équipe soignante en diabète, s’efforceront de trouver la meilleure solution pour vous. Tout comme les médicaments, les voies d’administration ont évolué. Grâce aux progrès technologiques, la glycémie est plus facilement surveillée et régulée, ce qui permet d’éliminer les hauts et les bas. Le diabète de type 1 est maintenant mieux géré que jamais, grâce aux pompes à insuline et aux glucomètres continus qui fonctionnent presque comme un pancréas artificiel. La clé d’une bonne santé à long terme est d’éviter les grands écarts de glycémie en évitant qu’elle soit trop haute ou trop basse.
Vous n’êtes pas seul∙e. Un Canadien sur trois vit avec une forme de diabète ou de prédiabète. Malheureusement, Diabète Canada indique que les Canadien∙ne∙s de 20 ans ont maintenant 50 pour cent de chances de développer le diabète. Je suis sûre que ça ne vous rassure pas, mais j’ai pensé que vous voudriez le savoir.
Vous avez de nouveaux meilleurs amis.
Ceux dont j’ai parlé plus tôt, les membres de votre équipe soignante en diabète. Ces personnes détiennent des connaissances qui peuvent vous aider. Votre équipe, en plus de votre omnipraticien, comprendra un endocrinologue (spécialiste des hormones comme l’insuline), un éducateur en diabète et un diététicien. Vous pouvez tout leur dire. En fait, vous devez le faire. Ce sont des professionnels qui se consacrent à l’amélioration de la santé des personnes atteintes de diabète et qui sont la clé d’une bonne qualité de vie. Ils vous fourniront à peu près tout ce dont vous avez besoin. Ils peuvent vous suggérer des outils et des trucs pour minimiser les répercussions du diabète et maximiser vos efforts pour maintenir une bonne santé. En passant, le 6 novembre était la Journée des éducateurs en diabète. Quand vous rencontrerez les vôtres, transmettez-leur mes remerciements.
Il y a des outils.
Comme toujours, la connaissance est importante et elle vous aidera à gérer la maladie et le diagnostic. Diabète Canada dispose d’une boîte à outils pour les personnes nouvellement diagnostiquées (en anglais seulement). Ce site vous aidera à comprendre le diabète et son traitement, et vous fournira des conseils utiles, comme des recettes et des astuces sur le mode de vie.
Soyez reconnaissant pour le régime d’avantages sociaux de votre employeur.
Les régimes d’avantages sociaux couvrent le coût de l’insuline, de plusieurs médicaments pour traiter le diabète de type 2, de médicaments pour gérer la tension artérielle et le cholestérol, ainsi que des glucomètres, des lancettes et des bandelettes-tests. De nombreux employeurs ont élargi la couverture pour inclure les pompes à insuline et accessoires, les glucomètres continus et les systèmes de surveillance instantanée. Certains ont des programmes d’encadrement axés sur le diabète. Plusieurs offrent des programmes d’aide aux employés (PAE) qui mettent à votre disposition des conseillers, qui peuvent vous guider dans ce changement de vie potentiellement stressant, et des diététistes, qui vous conseilleront en matière de saine alimentation entre les visites avec votre équipe. Vous pourriez aussi avoir besoin de quelques jours de congé de maladie. Il se peut que vous ne vous sentiez pas à votre meilleur lorsque vous vous adaptez à de nouveaux médicaments. Le diabète peut aussi diminuer votre résistance et allonger la convalescence de maladies mineures. Soyez donc prudent∙e avec les poignées de main et faites-vous vacciner contre la grippe! Si vous avez des questions sur la couverture de votre régime, consultez les RH ou votre assureur collectif.
N’oubliez pas de rire.
Enfin, cher∙chère collègue, n’oubliez pas de rire. Je reconnais que vous êtes affecté∙e par quelque chose d’indésirable, mais le rire est vraiment le meilleur remède. De nombreuses situations peuvent sembler accablantes, mais elles ne sembleront pas si fâcheuses à long terme. N’oubliez pas de rire quand c’est possible. C’est bon pour votre système cardiovasculaire et il a été prouvé que rire abaisse la glycémie (article en anglais).